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Novembre 2022 : Les rendez-vous

Publié le 31 octobre 2022

D̶A̶R̶K̶MATTER au Next Festival

Remarquée en 2019 avec la création de son premier solo JEZEBEL, Cherish Menzo est aujourd’hui l’une des nouvelles figures qui secoue la scène belge et internationale. Dans ce premier opus, la danseuse et chorégraphe interroge les archétypes de la femme noire véhiculés par la culture dominante, en prenant notamment appui sur les video vixens, des femmes souvent dévêtues, figures emblématiques des clips hip-hop et de rap à la fin des années 90. Engagée dans une réflexion sur les stéréotypes et les fantasmes du corps noir dans l’imaginaire collectif, sa recherche et ses pratiques parviennent à s’émanciper de ses préjugés inconscients en créant de nouvelles figures. Inspirée du post-humanisme et de l’afrofuturisme, sa nouvelle création D̶A̶R̶K̶MATTER explore l’imaginaire du corps noir et de la matière noire comme nouvel espace de potentiel, de spéculation et de transformation. D̶A̶R̶K̶MATTER est présenté le 30 novembre au festival Next.

À voix et à mains nues à l’Atelier de Paris CDCN

À la croisée de différentes disciplines, autant théoriques que manuelles, Jeanne Brouaye développe depuis plusieurs années une recherche engagée autour des structures liées aux espaces que l’on habite. Dans sa nouvelle création À voix et à mains nues, la danseuse et chorégraphe s’empare de l’igloo, symbole d’une architecture vernaculaire qui tend aujourd’hui à disparaître. Inspirée par les gestes d’usage tirés de la pratique de l’auto-construction et par la notion d’installation tirée du mouvement Arte Povera, elle imagine un rite plastique, chorégraphique et musical porté par trois femmes. À voix et à mains nues est présenté le 8 novembre à l’Atelier de Paris CDCN.

Fuck me au Théâtre des Abbesses

Révélée en Europe avec l’explosif Fuck me, Marina Otero est l’une des figures théâtrales de la scène alternative argentine. Elle développe depuis maintenant plusieurs années une recherche basée sur sa propre vie, mêlant autobiographie et fiction, dans des créations hors normes où son corps est toujours mis à l’épreuve. Écrit depuis son lit d’hôpital où elle était dans l’attente d’une opération de la colonne vertébrale, Fuck me est une réponse vitale à cette l’immobilité douloureuse. N’ayant plus les capacités de danser, elle substitue son corps avec celui de cinq hommes dénudés qu’elle dirige comme des extensions corporelles d’elle-même sur scène. Entre documentaire et fiction, elle expose à cœur ouvert son histoire familiale, son rapport aux hommes et fait de son corps blessé l’objet d’une performance furieuse et exaltante. Fuck me est présenté du 3 au 11 novembre au Théâtre des Abbesses.

Nox au CCN de Nantes

La nuit et l’obscurité ont toujours été un espace-temps propice à l’exacerbation des sens et sources d’imaginaires. Avec sa première création Nox, la danseuse et chorégraphe Léa Vinette lève les yeux vers les étoiles et tente de comprendre comment cet espace infini peut entraîner de nouvelles perceptions à la fois affective et physique. Inspirée par la pollution nocturne et la disparition de notre ciel étoilé, elle y interroge et explore son rapport à la nuit à travers son potentiel de transformation. Nox est présenté le 24 novembre au Centre Chorégraphique National de Nantes, avec La Soufflerie – Rezé.

Neighbours à Chaillot

Neighbours s’inscrit dans le sillage d’un duo interprété par les danseurs Rauf « RubberLegz » Yasit et Brigel Gjoka dans A Quiet Evening of Dance de William Forsythe. Le premier est un ancien breakers, le second est formé au classique et adepte des techniques d’improvisation. Ensemble, poussés par Forsythe à poursuivre leur collaboration, ils tressent leurs pratiques et leurs cultures pour édifier une pièce au rythme haletant où chacun brille par sa singularité. Neighbours est présenté du 17 au 24 novembre au Théâtre National de Chaillot.

Le Fil à Chorège CDCN

Avec sa nouvelle création Le Fil, le chorégraphe Sylvain Prunenec s’attelle à retraverser des instants qui l’ont marqué dans son parcours de danseur : un geste inattendu qui survient, une décision prise en une fraction de seconde, une sensation surprenante qui traverse. En parlant du travail de création auprès de Trisha Brown ou Dominique Bagouet, il analyse ces surgissements, qui en percutant le moment présent éclairent ce qui fait le cœur du métier d’interprète. Naviguant entre strates de sa mémoire, inconscient, oubli et histoire de la danse, le chorégraphe construit un solo qui agence les souvenirs en une trame de mots et de gestes précis, livrant sur l’interprétation une expérience intime et partageable à la fois. Le Fil est présenté le 17 novembre à la Salle Robert Métairie à Le Hom, avec Chorège CDCN Falaise Normandie.

Photo D̶A̶R̶K̶MATTER © Bas de Brouwer