Photo oscar de arno schuitemaker photo bart grietens

Avril 2023 : Les rendez-vous

Publié le 1 avril 2023

If You Could See Me Now

Engagé dans une recherche chorégraphique autour de la perception du mouvement et de l’espace, Arno Schuitemaker conçoit ses créations comme des expériences sensorielles et immersives qui viennent exacerber nos sensibilités les plus profondes. À la lisières des médiums, le chorégraphe y explore la transformation, l’évolution et la variation du mouvement en relation avec le son et la lumière. Avec son trio If You Could See Me Now, il imagine une expérience hypnotique à travers une écriture chorégraphique intense et exutoire comparable aux états physiques que traversent les personnes qui dansent en club. If You Could See Me Now est présenté le 11 avril à l’Espace 1789, dans le cadre du festival Séquence Danse Paris puis le 13 avril à L’Onde Théâtre, Vélizy-Villacoublay.

Sur les Bords au T2G

Depuis plus de vingt ans, Selma et Sofiane Ouissi imaginent des projets qui ont pour ambition de créer des espaces qui permettent la rencontre avec l’autre. À la frontière des arts vivants et du milieu de l’art, leur travail est toujours lié à des problématiques politiques et à des contextes de déplacements géographiques. Avec leur projet Le moindre geste, le binôme revendique le théâtre comme lieu de la rencontre, du partage, de la Cité. S’appuyant sur une série d’interviews filmées (avec des personnes qui ont pour point commun d’être ou d’avoir été en marge d’un système), le binôme propose de mettre en écoute et en corps ces récits de vie à travers un dispositif audiovisuel et participatif. Le Moindre Geste est présenté les 22 et 23 avril au T2G durant le week-end Sur les Bords au T2G.

Elenit 

Artiste à la croisée de la danse et du théâtre, le performeur et metteur en scène Euripides Laskaridis est aujourd’hui l’une des grandes figures des arts de la scène grecs. Peuplées de figures étranges et grotesques, ses créations s’inspirent des codes de l’opéra, du cabaret, du burlesque, de la commedia dell’arte, des spectacles de travestis, de la danse de rue ou encore du cinéma. Guidé par un goût certain pour la métamorphose, chaque nouvelle pièce est l’occasion pour lui de se glisser dans la peau de personnages et de chimères extravagantes et monstrueuses. Entre tragédie et comédie corrosive, sa création Elenit nous entraîne dans un univers carnavalesque et post-apocalyptique où survivent et festoient un groupe de créatures joyeuses et décadentes. Elenit est présenté du 12 au 15 avril au Centquatre-Paris, en partenariat avec le Théâtre de la Ville, dans le cadre du Festival Séquence Danse Paris.

Ruine 

Découvert en 2011 dans le spectacle De nos jours [notes on the circus] du collectif Ivan Mosjoukine, Erwan Ha Kyoon Larcher développe aujourd’hui un travail à la croisée du cinéma, de la danse, du cirque et de la musique. Créé en 2019, son premier solo Ruine est une œuvre manifeste, oscillant constamment entre humour absurde et situations tragiques. Dévoré par les flammes, perché à plusieurs mètres du sol sur une branche qu’il scie avec détermination ou à deux doigts de l’asphyxie la tête dans un bocal d’eau, l’artiste y teste ses limites et se joue des dangers. Déroulant avec virtuosité une succession d’actes périlleux entrecoupés de chants et de danses, Erwan Ha Kyoon Larcher imagine ces mises en difficulté comme autant d’épreuves symboliques que traversent une personne dans sa propre construction. Ruine est présenté le 2 avril au Festival À Corps à Poitiers puis le 14 avril au Festival SPRING-Val de Reuil.

Le Grand Sommeil

À la croisée de plusieurs champs artistiques et théoriques, Marion Siéfert désarçonne par son habilité à surprendre à chacune de ses créations. Créée en 2018, sa deuxième pièce Le Grand Sommeil l’a rapidement imposée comme l’une des jeunes figures les plus prometteuses et audacieuse de la scène contemporaine. Dans ce solo pour et avec la performeuse Helena de Laurens, la metteuse en scène sonde les zones d’ombre de l’enfance. Initialement prévue pour être un duo avec une pré-adolescente, le processus de la pièce s’est vu bouleversé après que celle-ci ne fut contrainte de quitter le projet. Construit autour de cette absence, Le Grand Sommeil esquisse en creux la présence et les mots de l’enfant à travers le corps singulier d’Helena de Laurens. Figure deux en une, enfant grande à la parole équivoque et au physique élastique, la performance d’Helena de Laurens sème le trouble et sidère par sa fascinante obscénité. Le Grand Sommeil est présenté du 12 au 21 avril au Théâtre des Bouffes du Nord.

Photo If You Could See Me Now © Bart Grietens