Publié le 1 février 2023
Focus Sylvère Lamotte au festival Faits d’hiver
Après cinq années d’immersion en centres de soin, au travail sur la question de la réappropriation sensible du corps par des patients, leurs proches et des soignants, le chorégraphe Sylvère Lamotte créait Tout ce fracas, un détonnant trio féminin s’appuyant sur des relations et vibrations entre des corps à différentes mobilités. Fort de ce long processus de recherche puis de création, l’artiste conçoit aujourd’hui une conférence dansée avec Magali Saby, danseuse porteuse d’une infirmité motrice de naissance, pour éclairer son expérience de la danse avec des capacités autres. Sylvère Lamotte présente Danser la faille au MAIF Social Club les 4,6,11,13 février et Tout ce fracas le 7 février à micadanses dans le cadre du festival Faits d’hiver.
Scarbo au Théâtre de la Ville
Complices de longue date, le chorégraphe Ioannis Mandafounis et la danseuse Manon Parent collaborent ensemble depuis de nombreuses années. Avec sa dernière création Scarbo, le chorégraphe lui offre un solo taillé sur mesure qui navigue sur la liberté d’une écriture improvisée et qui explore le mouvement à travers l’affect de son interprète, sans filtre ni jugement. Scarbo est présenté du 1er au 4 février à l’Espace Cardin, dans le cadre du festival Faits d’Hiver.
Éric Minh Cuong Castaing au Festival Everybody
Elaborant depuis une dizaine d’années une approche tout en finesse des corps atypiques ou dits empêchés, Eric Minh Cuong Castaing a inventé une démarche inédite dans laquelle chaque création compte autant que son processus. Devenue une véritable méthode de travail, cette dynamique, qu’il nomme in situ in socius, consiste en une immersion totale dans le milieu de vie des personnes concernées. Avec sa compagnie Shonen, il imagine et fabrique dans ces lieux les meilleures conditions pour en faire le terreau de ses projets, tissant ainsi des liens vivaces entre le monde du soin et le monde de l’art. Avec Forme(s) de vie, le chorégraphe croise performance et cinéma en réunissant trois interprètes de sa compagnie et deux interprètes en perte de mobilité atteints de maladies chroniques, une ancienne danseuse et un ex-boxeur professionnel·le·s. Forme(s) de vie est présenté les 20 et 21 février au Carreau du Temple dans le cadre du Festival Everybody.
Christine Armanger au Théâtre de la Cité Internationale
Au croisement des champs de la danse, du théâtre et de la performance, le travail de Christine Armanger explore les liens entre culture savante et culture pop, et puise dans l’histoire de l’art, notamment sacré, pour la réinvestir. Avec sa nouvelle création Je vois, venant de la mer, une bête monte, la chorégraphe et performeuse vient déployer d’étonnantes ramifications entre le prophète biblique Saint Jean et la prophétesse du changement climatique Greta Thunberg. À partir de ces figures symboliques, Christine Armanger aborde avec un humour grinçant la notion de solastalgie, l’angoisse nouvelle générée par le changement climatique et la menace que représente désormais le futur. Inspirée autant par des vidéos sur l’Apocalypse trouvées sur Youtube que par des iconographies religieuses, la pratique du yoga que l’étude des insectes, l’artiste imagine une performance à la fois grave et joyeuse. Je vois, venant de la mer, une bête monte est présenté les 15 et 16 février au Théâtre de la Cité Internationale, dans le cadre du festival Faits d’hiver.
Arthur Perole au Festival Everybody
Depuis plus de dix ans, Arthur Perole déploie une recherche artistique qui raconte le monde qui nous entoure : celui où nous devons cohabiter, avec nous-mêmes et avec les autres. Avec sa nouvelle création Nos corps vivants, le chorégraphe sonde la construction identitaire à travers le regard d’autrui et se dévoile dans un solo tendre et sincère. Dans un espace intime proche de celui d’une chambre d’ado, ici réorganisé en petit cabaret, le danseur s’expose avec dérision au plus près du public, permettant de pointer tout ce qu’il y a de charnel dans un corps à l’affût de ses affects. Nos corps vivants est présenté les 17 et 18 février au Carreau du Temple dans le cadre du Festival Everybody.
Photo Scarbo © Jean-Baptiste Bucau