Photo dsc3663   tr

Décembre 2014 : Les rendez-vous

Publié le 1 décembre 2014

Focus Angélica Liddell

Après les pièces La Casa de la fuerza et Todo el cielo sobre la tierra, Angélica Liddell revient au Théâtre de l’Odéon et présente sa nouvelle création You Are My Destiny (Lo stupro di Lucrezia) qui s’inspire du Viol de Lucrèce du 3 au 14 décembre. En 2009, l’Espagnole Angélica Liddell créait avec sa compagnie Atra Bilis La Maison de la force où six femmes disaient leur douleur, abordaient la violence des relations à l’autre quand cet autre est un homme. Au centre de la pièce, le monologue enragé d’Angélica Liddell évoquait un voyage à Venise, une ville devenue pour elle épicentre de la cruauté intime et collective. Cinq ans plus tard, Liddell retrouve une Venise plus lumineuse, pour y camper son spectacle You Are My Destiny (Lo stupro di Lucrezia) (You Are My Destiny (Le viol de Lucrèce), sorte d’« envers rédempteur de La Maison de la force », selon ses propres mots.

Focus Gob Squad

Western Society dépeint le portrait de la civilisation du 21e siècle comme un tableau qui nous permettrait de jeter un coup d’œil à la vie d’une famille lambda dans son salon et de nous identifier à cette dernière. Cette fois-ci, Gob Squad revient à sa première passion, la technologie, et fait directement un gros plan en plein cœur d’un foyer occidental. Le collectif germano-britannique Gob Squad, trop rare en région parisienne, présente du 4 au 6 décembre à la Maison des Arts de Créteil leur dernière création Western Society, spectacle qui oscille entre théâtre, performance et projection vidéo.

El Triunfo de La Libertad

Réflexion radicale sur la forme dans le spectacle contemporain, El Triunfo de la Libertad centre tout sur le texte, jusqu’à en effacer l’acteur. Comme une hallucination optique de la scène vide, le spectateur est aspiré par la représentation volontairement amputée. Jouissant de cette liberté annoncée dès le titre, La Ribot, Juan Domínguez et Juan Loriente renversent le miroir de la représentation pour le tendre au spectateur : ils laissent à l’imaginaire la liberté totale de la représentation. La pièce, qui a fait beaucoup de remous il y a quelques semaines lors de son passage à La Bâtie à Genève, est aujourd’hui programmée du 10 au 14 décembre au Centre Pompidou.

Focus Boris Charmatz

Adepte des croisements, des reprises mutantes, Boris Charmatz triture la matière chorégraphique pour en révéler les paradoxes sous-jacents, déplacer les certitudes du regard. Après Levée des conflits, spirale de silhouettes entraînées dans une circulation sans fin, sa nouvelle création soumet la multitude à une autre question : comment produire des frictions, des événements physiques sans utiliser l’énergie musculaire ? Il propose ici une chorégraphie pour corps inertes comme une matière malléable, fragile et incontrôlable. Une charge de réel bouleversant l’équilibre de la scène. Créé en 2011 au Festival d’Avignon dans la cour d’honneur du Palais des Papes, enfant réunit un groupe d’enfant, des danseurs adultes et un musicien du du 18 au 23 décembre au Théâtre Nanterre-Amandiers.

Photo de David Baltzer / Western Society de Gob Squad